
Décès de notre compagnon Albert TRANTELLE
DÉCÈS DE NOTRE COMPAGNON
ALBERT TRANTELLE
ALBERT TRANTELLE
C'est avec une profonde émotion que nous rendons hommage à Albert TRANTELLE, qui nous a quittés ce jeudi 12 juin 2025 dans sa 97ème année, emportant avec lui près d'un siècle d'histoire et de dévouement exemplaire.
Il était Chevalier dans l’Ordre National du Mérite et membre depuis 2012 de l’ANM ONM au sein de notre section.
Une enfance forgée par l'adversité
Né le 25 février 1929 au sein d'une fratrie de onze enfants, Albert a connu très tôt les épreuves de la vie. À l'âge tendre de cinq ans, la perte de son père a bouleversé son existence, le confiant aux bras aimants mais courageux de sa mère. Cette femme d'exception a su élever cette nombreuse famille avec une force et une détermination qui ont profondément marqué le caractère d'Albert.
Les années passées à la ferme familiale ont sculpté sa personnalité : le labeur quotidien, le respect de la terre et la solidarité fraternelle sont devenus les piliers de sa vision du monde. Lorsque la ferme fut vendue, Albert n'a pas hésité à reprendre le chemin des études, animé par une ambition qui le portait vers un idéal de service : la gendarmerie, suivant ainsi les pas de deux de ses frères.
Au service de la France
L'année 1949 marque un tournant décisif : appelé sous les drapeaux, Albert découvre sa vocation véritable. Libéré au bout d'une année, il intègre l'école de gendarmerie de Chaumont avec la détermination qui le caractérise. En 1951, il est titularisé à l'escadron de Stenay dans la Meuse, premiers pas d'une carrière qui allait s'étendre sur près de trois décennies.
Le 3 janvier 1953 résonne comme une date héroïque : Albert s'embarque pour l'Indochine. Pendant deux longues années, loin des siens, il sert sa patrie avec un courage et un patriotisme qui lui vaudront d'être décoré. Ces médailles, bien plus que des distinctions, témoignent de sacrifices consentis dans l'ombre, de dangers affrontés avec bravoure.
À peine rentré d'Indochine, Albert sollicite une nouvelle affectation en Algérie le 15 février 1958. Cette demande volontaire révèle toute la noblesse de son caractère : là où d'autres auraient cherché le repos, lui choisit encore le service et le devoir.
Sa carrière le mène ensuite à l'escadron 5/4 de gendarmerie mobile de Dreux, où il gravit les échelons jusqu'au grade d'adjudant-chef d'escadron. Son excellence professionnelle lui ouvre les portes prestigieuses de la Garde républicaine, où il atteint le grade de major.
L'épreuve et la renaissance
Le 23 novembre 1980, le destin frappe cruellement : un grave accident de voiture brise net cette belle carrière. Trois longues années d'hôpital s'ensuivent, épreuve terrible pour cet homme d'action habitué au mouvement et au service. Mais Albert puise dans ses réserves de courage pour se reconstruire.
De retour à Dreux, il trouve une nouvelle façon de servir en devenant président des anciens combattants. Dans cette fonction, il perpétue les valeurs qui l'ont toujours animé : la mémoire, la fraternité d'armes, et le respect de ceux qui ont donné pour la France.
Un héritage d'honneur
Albert TRANTELLE, Chevalier de l'Ordre national du Mérite, laisse derrière lui bien plus que des décorations. Il lègue l'exemple d'une vie entièrement dédiée aux autres, guidée par sa devise : "Honneur et Famille".
Un grand merci à son fils ainé Jean-Michel qui a largement contribué à rédiger cet article, à ma demande et en mémoire de son Papa !
Albert était un homme de travail, à l'esprit de cohésion et de solidarité, courageux, disponible et toujours au service des autres !
C’était un gendarme, investi dans sa fonction, un Serviteur de la République au sens noble de la tâche

Le 20 juin dernier, l'église Saint-Pierre de Dreux s'est emplie d'une émotion palpable. Les représentants de l'escadron de Dreux, le cercle de la gendarmerie, une délégation des anciens combattants, sa compagne, ses enfants, ses petits-enfants et tous ses amis étaient réunis pour un dernier hommage à cet homme d'exception.
Quelques compagnons disponibles ont assisté à ses obsèques.
Notre Porte-Drapeau, présent à une autre cérémonie d'obsèques et notre Présidente, Anne-Marie BORDERON, retenue à LYON, lors d’un congrès national des Présidents de section de l’ANMONM, n'ont pu être présents .
Un dernier hommage, lui a été, néanmoins, rendu, par d'autres porte-drapeaux d'associations !
Un grand merci à eux !!

Aujourd'hui, Albert repose en paix au cimetière de Mouron dans les Ardennes, retrouvant ses frères et ses parents dans cette terre qui l'a vu grandir. Son exemple continue de rayonner, rappelant à tous que l'honneur et la famille demeurent les plus nobles des valeurs.
Merci à toi, Albert, pour ce que tu as fait au service de l'ONM, et des autres, dans les diverses structures que tu as occupées.
Repose, désormais, en paix !
Tes compagnons de l'ANMONM 28 d’Eure et Loir.
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